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Frappé par l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, il entre dans sa période dite ≪nucléaire≫ ou ≪atomique≫ et se réapproprie le questionnement spirituel sur les progrès de la science. Cette spiritualité l’amène à peindre une série de tableaux religieux. Après la guerre, il revient en Europe et se partage entre Cadaqués (Espagne) et Paris. En 1955, il fait une conférence à la Sorbonne sur les ≪Aspects phénoménologiques de la méthode paranoïaque critique≫, méthode qui permet d’accéder au subconscient, libérant ainsi les énergies créatrices de l’artiste. En 1956, il rencontre le Général Franco, ce qui lui attire de nombreuses critiques. De 1961 à 1970, toujours en recherche il travaille beaucoup : il écrit, illustre des livres, sculpte, dessine…. En 1974, la ville de Figueras (Espagne) lui consacre un musée. En 1979, c’est autour du Centre Pompidou d’organiser une très importante rétrospective qui rencontre un immense succès avec des records de fréquentation confirmant ainsi sa popularité. Alors âgé de 76 ans, il y fait une entrée théâtrale, vêtu d’une cape de fourrures et de sandales catalanes. A la mort de Gala en 1982, sa santé décline. Puis, lors de l’incendie de sa maison en 1984, il est brûlé. Il meurt dans sa quatre-vingt cinquième année et est enterré dans son Théâtre-Musée à Figueras.

L’originalité de l’Espace Dali est de rassembler des œuvres moins connues de l’artiste dont une quinzaine de remarquables sculptures, des gravures et des lithographies illustrant les principaux thèmes de la littérature, de la mythologie, de l’histoire et de la religion. Creusé dans la Butte, ce lieu original s’ouvre en sous-sol sur un grand espace aux murs noirs. En bas de l’escalier, le visiteur est accueilli par une magnifique photo de Dali avec sa couronne de lauriers, son sceptre et ses célèbres moustaches. Il voulait ainsi ressembler au peintre Velasquez (1599-1660) auquel il vouait une grande admiration.

Sur le mur de droite, douze gravures à l’eau-forte représentent des moments picturaux importants pour Dali: dans Les Lauriers du bonheur, on remarque ses symboles (béquille, haricots espagnols et montre fondue) et Le dos divin de Gala témoigne de la rencontre avec sa muse.

Eléments majeurs de son œuvre, les sculptures en bronze donnent forme à des images surréalistes, reflet de ses obsessions et de ses rêves. Elles sont aussi le témoignage de son habileté technique et de sa puissante imagination. Ici, la Persistance de la mémoire (1980), œuvre surréaliste majeure, montre que le temps n’est pas rigide par la représentation d’une montre molle qui se drape sur une branche d’arbre morte. En conséquence, celle-ci ne mesure plus le temps. En effet, Dali est obsédé par la perception du temps qui passe. La Noblesse du temps (1977-84) reflète également ce thème de la fluidité du temps qui est changeant même si la montre elle-même n’est pas en mouvement : les aiguilles flottent. La montre est entourée d’un ange contemplatif, symbole de la relation à Dieu et d’une femme nue drapée d’un châle. Quant à l’Eléphant spatial (1980), impressionnant sur ses pattes longilignes d’une finesse extrême avec plusieurs rotules, il semble en apesanteur. Par ailleurs il porte sur son dos un obélisque doré, symbole du pouvoir des pharaons.

Au mur, un court-métrage montre comment Dali se met en scène, à Montmartre, devant la presse en train de réaliser une première estampe de la série des Don Quichotte avec deux cornes de rhinocéros et du pain trempés dans de l’encre.


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