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Chers Amis

A l'occasion d'une exposition itinérante au Japon de juin 2007 à juin 2008, consacrée au sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929), une visite du musée Bourdelle à Paris ainsi qu'une visite du jardin-musée départemental Bourdelle à Egreville, en Seine et Marne, m'ont paru être un complément à cette exposition.
▲Vue du jardin du musée Bourdelle, Paris
©A. de Montalembert
▲Entrée du musée
©Musée Bourdelle / André Morin
A Paris, le musée Bourdelle, récemment labellisé Musée de France, est un authentique atelier-musée, situé 16 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris (anciennement appelée impasse du Maine) dans le quartier très animé de Montparnasse. Bien qu'elle soit calme et peu passante, Bourdelle ne reconnaîtrait pas cette rue où il vécut et travailla car de nombreux immeubles récents en modifient l'aspect !

A l'époque où Bourdelle s'y installa, ce quartier comprenait bon nombre d'ateliers d'artistes : il avait ainsi pour voisin le peintre Eugène Carrière (1849-1906) dont l'atelier fait partie intégrante du musée. Ces ateliers pittoresques ont pu heureusement être conservés en l'état et ont gardé leur atmosphère intime de l'époque. Ainsi cet endroit, fidèle à la mémoire de Bourdelle, permet à tous d'imaginer l'artiste au travail dans son environnement !
   
   
Antoine Bourdelle, né à Montauban en 1861 où dès l'âge de treize ans il travailla avec son père ébéniste et sculpteur sur bois, rejoint en 1884 à Paris l'atelier du sculpteur Falguière à l'école des Beaux-Arts. Puis en 1885, il s'installe impasse du Maine dans les ateliers, que nous connaissons, où il habitera jusqu'à sa mort. En 1893, sa rencontre avec Rodin, son aîné de vingt ans dont il fut le collaborateur et ami, est décisive. Cependant il s'affranchira de son maître qui soutiendra toujours l'œuvre de son élève, notamment lorsque Bourdelle fera l'objet de vives critiques avec le Monument aux combattants et défenseurs du Tarn et Garonne (1870-1871). Le style de Bourdelle était incompris à l'époque car dépouillé, puissant, et fondé sur une conception architecturale de la sculpture avec un goût pour l'art grec archaïque et l'art roman.
▲Vue du jardin du musée Bourdelle sur rue.
©A.de Montalembert
▲L'atelier d'Antoine Bourdelle avec le Centaure mourant
©Musée Bourdelle / André Morin
Cependant, à partir de 1909, il devient enfin célèbre avec les sculptures telles que Heraklès archer (1909) et le Centaure mourant (1911-1914). Il participe à l'élaboration des plans du Théâtre des Champs-Elysées et exécute pour ce théâtre, entre 1910 et 1913, les nombreux bas-reliefs en marbre et les frises peintes d'inspiration mythologique, que nous pouvons toujours admirer aujourd'hui.

Grâce à de nombreuses expositions, dont l'exposition d'art français à Osaka, il sera connu au Japon où il aura une clientèle très fidèle dès 1925.
Parallèlement il donnera des cours à de nombreux élèves qui, à leur tour, deviendront de grands artistes parmi lesquels Giacometti, Vieira da Silva et Germaine Richier.
A sa mort en 1929, Bourdelle est considéré comme un des plus grands sculpteurs français de son temps !
   
Puis peu à peu son œuvre tombe dans l'oubli jusgu'au milieu du XXème siècle guand, grâce à l'opiniâtreté de sa femme qui fit don à la Ville de Paris des ateliers, de l'appartement et des œuvres de l'artiste, le musée Bourdelle est inauguré en 1949. Plus tard, grâce à sa fille et aux différents legs qu'elle fît, le musée put être restructuré et agrandi en 1961 puis en 1992. Ainsi l'œuvre de Bourdelle était sauvée et la volonté de l'artiste, qui avait rêvé d'un musée pour y exposer son œuvre, était respectée !
 
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