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▲Hôtel de Mongelas, façade cour
©Musée de la Chasse et de la Nature /photo E. Le Marchand
Ces collections se sont enrichies grâce aux dépôts d'œuvres de diverses institutions dont le musée du Louvre, le musée de Rouen, de Toulouse et aux dons de collectionneurs.

Très vite les collections du musée sont à l'étroit et grâce à la persévérance de son directeur, Jacques-François de Chaunac-Lanzac, la Fondation a réalisé le souhait de François Sommer de racheter l'hôtel mitoyen, l'hôtel de Mongelas. Cet hôtel du XVIIIe siècle, avait également été défiguré par de nombreuses dégradations. Avec l'aide  de documents de l'époque, les travaux de restauration ont redonné aux façades  leur beauté originelle de 1705 et sous de nombreuses couches de peinture, on a retrouvé le bleu des menuiseries d'origine.
   
   
Par contre, en ce qui concerne l'aménagement intérieur, il n'a pas été retrouvé de documentation, ce qui fut en quelque sorte une chance car cela a permis à la Fondation de faire appel à de nombreux artistes contemporains. Ceux-ci portèrent un soin tout particulier au choix de matériaux de grande qualité et au choix des couleurs avec un grand souci d'esthétique.

Dès l’entrée, admirez l’œuvre de l’artiste brésilien Saint Clair Saint Cernin qui s’est inspiré du thème de la chasse pour représenter une forêt avec ses animaux cachés. A vous de les trouver ! Ce même artiste a décoré l’ensemble du musée en luminaires, appliques, rampe, poignées de porte, toutes différentes avec un raffinement extrême!

Pour accéder aux différentes salles du musée, un nouvel escalier a été édifié. Ces salles montrent comment la perception que l'homme a de l'animal a évolué depuis l'antiquité jusqu'à nos jours et comment certaines espèces qui étaient considérées comme dangereuses sont, aujourd'hui, menacées de disparaître. Chaque salle est dédiée à un animal emblématique en fonction de son statut et des croyances particulières d'une époque, en Europe.
▲Musée de la Chasse et de la Nature-Hotel de Guénégaud
©A.de Montalembert
   
▲Salle sanglier
©Musée de la Chasse et de la Nature /photo E. Le Marchand
Tout au long du parcours muséographique, des meubles très ingénieux, rappelant les cabinets de curiosité, permettent de trouver de nombreuses informations concernant l'animal et son environnement. C'est un bonheur que d'emmener avec soi des enfants pour découvrir ces salles consacrées à chaque animal. Comme eux, n'hésitez pas à lire les indications qui figurent sur les portes de ces cabinets, à regarder à travers les jumelles et à ouvrir les tiroirs dont le contenu vous étonnera sans doute !

Dès la première salle, nous sommes accueillis par le sanglier, symbole choisi par les Sommer pour leur entreprise. Cet animal brutal était, et est toujours, très présent dans les Ardennes. Il est redouté car il cause d'énormes dégâts dans les forêts et  dans les champs. Il faut savoir qu'un bon  chasseur met six ou sept heures pour le prendre et le tuer. Pour protéger les chiens de ses défenses acérées, nous pouvons voir dans l'immense peinture mythologique Méléagre tuant le sanglier de Calydon de Théodor Boyermans (1620-1678) que les chiens portaient des manteaux de crin.

   
Pénétrez dans le cabinet de Diane, petite pièce ouverte sur la  salle du sanglier. A l'intérieur, il est possible que vous ressentiez une étrange impression. En levant la tête au plafond, vous serez étonné de voir émerger, d'un tapis de plumes, des têtes de chouette au regard presque humain. Elles sont l'œuvre de Jan Fabre, artist anversois contemporain. Ne manquez pas d'admirer deux tableaux de Pierre-Paul Rubens (1577-16440) et de  Jan Brueghel de Velours (1568-1625) sur la commande d'Isabelle de Habsbourg (1566-1633) représentant sa meute de chiens, associée à l' histoire mythologique de Diane chasseresse.
▲Cabinet de Diane, Jan Fabre
©Musée de la Chasse et de la Nature /photo E. Le Marchand
▲Derain André, les chasseurs, huile sur toile
©Musée de la Chasse et de la Nature /photo Sylvie Durand
Dans le salon suivant, nous sommes en présence du cerf et du loup. Votre regard est tout de suite attiré par le cerf à la majesté divine. A l'arrière plan, une tapisserie du XVe siècle dont les couleurs ont gardé leur fraîcheur, rend hommage  à ce seigneur de la forêt. Le loup quant à lui, représente l'image du mal. Car ce dévoreur de brebis, animal doux et symbole du Christ, est une bête d'autant plus dangereuse qu'elle est intelligente. Dans le tableau de Derain (1880-1954) la chasse au loup vers 1930, le loup sort de sa cachette pour montrer sa redoutable mâchoire et faire peur au chien qui, lui aussi, montre ses crocs.
   
Ce salon, décoré de boiseries vous invite à prendre votre temps et à vous asseoir dans de bons canapés pour admirer une décoration soignée dans les moindres détails. Le lustre rappelle les bois du cerf. Celui-ci se reflète dans la table basse dont le plateau miroir évoque la forêt. A nouveau, un petit cabinet s'ouvre sur cette salle. Le cabinet de la Licorne évoque cet animal imaginaire qui ressemble à un cheval avec une immense corne. Cette corne réduite en poudre aurait des vertus magiques, notamment comme contrepoison.
 
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