Puis nous arrivons dans la pièce la plus surprenante et peut-être la plus évocatrice de l'ambiance animée et enjouée qui régnait à Nohant : la salle des théâtres qui se compose de deux parties : d'un côté, le théâtre vivant où les invités jouaient eux-mêmes les pièces écrites par George Sand, et de l'autre côté, le théâtre de marionnettes créé par son fils Maurice. Ce dernier confectionnera, avec l'aide de sa mère, environ deux cents marionnettes que l'on peut admirer, aujourd'hui, au premier étage au dessus de la librairie.
Par le grand escalier, on accède au premier étage. Sur le couloir, s'ouvre une porte à double battants qui donnaient accés à la chambre de Chopin. Elle avait été matelassées à la demande de ce dernier afin qu'il ne soit pas dérangé par les bruits de la maisonnée lorsqu'il composait. Malheureusement pour les amoureux de Chopin, il ne reste presque rien des huit étés successifs que le compositeur a passés à Nohant car, après leur rupture, George Sand a complètement transformé cette pièce.
Il est très émouvant de pénétrer dans la dernière chambre à coucher de l'écrivain, appelée “chambre bleue”car ses murs étaient recouverts de tissu bleu à médaillons. Avec ses beaux meubles Louis XVI, son lit à baldaquin et ses tentures aux tons chauds, cette pièce est harmonieuse. Au mur, remarquez le magnifique pastel de Quentin de La Tour (1704-1788) représentant l'illustre aïeul de george, le maréchal de Saxe (1696-1750), lui-même fils d'Auguste II, roi de Pologne.
Pour compléter et terminer paisiblement votre visite, promenez-vous dans le parc pour y retrouver les deux cèdres plantés par la femme de lettres à la naissance de ses enfants et dirigez-vous jusqu'au cimetière pour vous recueillir sur la tombe en granit noir de celle qui a tant aimé sa maison et la campagne environnante. George Sand y est enterrée parmi les siens dans un coin ombragé de son parc, de la charmante petite église.
Après votre visite, profitez encore de l'atmosphère des lieux en vous arrêtant dans la sympathique petite cafétéria qui vous attend dans la cour et n'oubliez pas de monter à l'étage de la librairie poury admirer les décors et les marionnettes de Maurice Sand.
Un dernier petit conseil : allez jusqu'à l'église de Saint Martin de Vic distante de moins de 2 km sur la route vers Châteauroux : cet édifice mérite réellement le détour pour ses fresques du XIIe siècle dont certaines ont même été reproduites sur des plaques de céramique visibles actuellement au musée Otsuka, à Naruto !