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La Maison de George Sand

▲Victoria Ière, reine de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1837 - Impératrice des Indes
1842 huile sur toile, 132 cm x 97 cm Franz-Xaver Winterhalter Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
©RMN / Gérard Blot
A l'occasion du 200e anniversaire de la naissance de Napoléon III, le château de Compiègne  présente actuellement  une  exposition temporaire  « Napoléon III et la Reine Victoria, une visite à l'Exposition universelle de 1855 ».

Rappelons que Napoléon III , à l'opposé de son oncle Napoléon Ier, était très anglophile et qu'il séjourna à plusieurs reprises en Angleterre où il est mort et enterré.

Dès la première salle, nous comprenons l'importance que l'Empereur attachait à cette visite de la Reine Victoria  car nous sommes accueillis par le Portrait de la ReineVictoria (1842) exécuté par Franz Xaver Winterhalter (1805-1873). Séduisante, elle porte une robe en soie bordée de dentelles avec un grand décolleté à la mode et tient dans ses mains quelques roses, signe de jeunesse. Le voyage de Victoria est l'occasion de nombreuses fêtes et d'échanges de cadeaux parmi lesquels un superbe porte-bouquet (vers 1855) incrusté de pierres précieuses et un éventail avec en médaillon les portraits de l'Empereur et de l'Impératrice, donnés par Eugénie à Victoria. Une robe, faite de textiles français à motifs imprimés de fleurs qui a été commandée et portée par la reine, marque sa présence.



▲Coupe des vendanges
1855 agate, argent partiellement doré et émaillé, 35 cm x 26 cm
François-Désiré Froment-Meurice d'après Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume
Musée national du Château de Compiègne
©Rmn / Droits réservés

▲Portrait de l'empereur Napoléon III, exécuté d'aprés le portrait peint en 1853
tapisserie de haute lice, 1860
241 cm x 159 cm
Manufacture impériale des Gobelins, d'après Franz Xaver Wintherhalter
dépôt au Ministère des Affaires Etrangères
©Centre national des Arts plastiques - Fonds national d'art contemporain, France / Marc Poirier

En arrivant dans la très grande salle des Gardes, complètement transformée, nous avons l'impression d'être à l'Exposition universelle telle que nous pourrions l'imaginer. Napoléon III voulait montrer la prééminence française par son goût du luxe et sa créativité sur le modèle britannique fondé sur la mécanisation et le bon marché. Aussi le travail des artistes français est-il bien représenté avec le Bonheur du jour de l'Impératrice Eugénie (1855) en tilleul trop richement sculpté, marqueté de bois de rose et décoré de peintures. La Coupe des vendanges (vers 1854) est un objet exceptionnel par sa monture en argent doré dont la finesse d'exécution, notamment les grappes de raisins, est admirable.


▲Bonheur du jour de l'impératrice Eugénie
1855 tilleul sculpté, 260 cm x 196 cm x 58 cm
Alphonse Giroux et Compagnie et Eugène Labbé
Musée national du Château de Compiègne
©Rmn / Franck Rau

▲Eventail représentant Napoléon III et l' Impératrice Eugénie
Travail français, 1855, 28,5 cm
Windsor Castle, Royal Library
The Royal Library, Windsor Castle/
2008 Her Majesty Queen Elisabeth II
Feuille de papier peinte à l'aquarelle, gouache et or sur dessin à la mine de plomb,
panaches en nacres scupltés et plaques émaillées avec fleurs et putti sur fond de métal guilloché

En complément de l'exposition, traversez le musée du Second Empire pour aller admirer dans la dernière salle, le chef-d'œuvre de Winterhalter L'Impératrice Eugénie et ses dames d' honneur (1855) qui sont en robes de bal somptueuses dans un cadre champêtre. Elégante et majestueuse, Eugénie y est éclatante de beauté.

Au rez-de-chaussée, la galerie des Colonnes présente, en face à face,  les deux écoles de peinture française et anglaise dont les aquarelles qui ont pour thème les paysages de la campagne anglaise sont de toute beauté.


▲Allée couverte créée par Napoléon Ier
©A.de Montalembert

▲Palais national de Compiègne vu du Parc
©M.Poirier

En sortant du château nous vous conseillons vivement une promenade dans le magnifique parc à l'anglaise, créé par Napoléon Ier. L'Empereur fit aménager une pente douce qui va de la demeure jusqu'au parc où une allée d'environ quatre kilomètres mène à la forêt. La perspective est absolument superbe. Ayant eu la chance de faire une balade en calèche, nous avons emprunté le tunnel de verdure qui permet d'aller jusqu'à la forêt à l'abri du soleil. Ce fut un enchantement.

Amicalement,



▲Allée des Beaux Monts
©A.de Montalembert

▲Une allée du parc
©A.de Montalembert

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