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▲Cour d' honneur
©Milochau

S'en suit une série de salons en enfilade magnifiquement meublés et parfaits pour recevoir. Le salon des Quatre Saisons aux boiseries d'époque Louis XV doit son nom aux quatre tapisseries des Gobelins. Sur chacune d'elles se trouve un médaillon représentant une saison. Notez que l'hiver est évoqué par Saturne se réchauffant à un brasero. En passant, admirez l'exceptionnel coffre en laque du Japon d'époque Azuchi Momoyama (1568-1600) qui repose sur un somptueux piètement en bois doré et sculpté d'époque Louis XIV.


▲Le salon de la Reine
©A. de Montalembert

Au premier étage, un charmant petit cabinet offre dans ses vitrines un somptueux service en porcelaine de Marieberg sur lequel figure en médaillon les armoiries de la famille : l'épervier d'or sur champ d'azur. Il fut donné par le roi de Suède au Baron de Breteuil (Louis-Auguste), alors ambassadeur. Puis dans les pièces suivantes, quelques scènes historiques d'époques différentes sont remarquablement évoquées par cinquante personnages en cire, impressionnants de réalisme. En commençant par le salon de Marie-Antoinette, on assiste à la signature le 15 août 1785, de l'ordre d'arrestation du Cardinal de Rohan (en robe rouge) par Louis XVI (assis) en présence de la Reine très élégante dans sa robe à paniers et du Baron de Breteuil, alors ministre de l'Intérieur, sont également présents.


▲Le salon de la Reine
©Milochau

Marie-Antoinette par Élisabeth Vigée Le Brun
©Milochau

Le Cardinal est accusé d'avoir acheté en secret, et très cher, pour le compte de Marie-Antoinette, un collier de diamants. Il s'agit de la fameuse « affaire du collier ». La Comtesse de la Motte se faisant passer pour une amie de Marie-Antoinette, sollicita le Cardinal de Rohan pour acheter le fameux collier. Celui-ci, connaissant l'hostilité de la Reine à son égard, espérait ainsi regagner la confiance de la souveraine.... Sous prétexte de l'offrir à la Reine, l'intrigante vola le collier pour le revendre. Le Cardinal trompé , fut finalement reconnu non-coupable par la justice, mais l'affaire fut considérée comme un complot tramé par la Reine et jeta un discrédit sur la couronne. Très proche des souverains, Louis-Auguste de Breteuil reçut plusieurs cadeaux de la Reine : le portrait par Alexandre Kucharski (1741-1819) du Dauphin, futur Louis XVII (1785-1795), mort pendant la Révolution et le superbe rouet en bronze doré qui se trouve dans la vitrine. Au mur, est accroché un beau portrait de Marie-Antoinette par Madame Vigée Le Brun (1755-1842), son peintre attitré.


▲Louis XVIII dans son fauteuil roulant
©A. de Montalembert

Au XVIIIe siècle, dans beaucoup de châteaux une pièce était spécialement réservée au jeu. Ici, le cabinet de Jeu comporte une jolie table trictrac ainsi qu'une table de jacquet. La bibliothèque a gardé le décor de cette même époque. La scène montre le roi Louis XVIII (1755-1824) frère de Louis XVI, en fauteuil roulant (estampillé Jacob (1799-1870)) car il était handicapé. Rentré en France après la chute de Napoléon Ier pour rétablir la monarchie, il rédige une charte constitutionnelle, entouré du Duc Decazes (1780-1860) ministre, et de Charles de Breteuil préfet.


▲Édouard VII, Léon Gambetta et le Marquis de Breteuil discutant dans le fumoir
©Château de Breteuil

À côté, le fumoir nous transporte au XIXe siècle. Le 12 mars 1881, le Marquis de Breteuil (à gauche) a invité le futur roi d'Angleterre Édouard VII (au centre) et Léon Gambetta, Président de la Chambre des Députés. Assis dans des canapés et des fauteuils en cuir confortables, ils sont représentés négociant les prémices d'une alliance entre l'Angleterre et la France qui s'appellera l'Entente Cordiale (1904). Devant la fenêtre, un charmant petit meuble, le rafraîchissoir, permet de garder les bouteilles de champagne au frais.


▲Salle de bain
©Milochau

En passant par la salle de bains, on remarque une rare baignoire en zinc d'époque Empire avec un chauffe- eau. Sans eau courante à l'étage, il fallait utiliser des brocs pour le remplir.


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