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モンテ=クリスト城 backnumber
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▲Château de Monte-Cristo, détail intérieur
©JPB/Château de Monte-Cristo

En pénétrant à l’intérieur du château, le visiteur est accueilli par un beau portrait d’Alexandre Dumas devant le château de Monte-Cristo (1975) par Yves le Boursicault. Très bel homme, il est très élégant avec sa veste rouge sur une culotte blanche. Ses cheveux noirs, son teint mat et ses yeux bleus en font un véritable séducteur. Au cours de la visite de sa demeure sont évoqués quelques traits de sa personnalité riche et complexe.


▲Portrait d'Alexandre Dumas fils, Jean-Baptiste Carpeaux, conservée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes
©RMN / Franck Raux

Dumas fils, écrivain (1824-1895), Félix Nadar, conservée au musée d'Orsay
©RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Au rez-de-chaussée, la salle de jeux présente sa famille avec un portrait de sa mère et une lithographie de son père, le général Thomas Alexandre Dumas (1762-1806) ainsi que quelques portraits de l’écrivain, jeune. Dans le salon de musique, qui doit son nom aux instruments de musique figurant en médaillon sur les vitraux, un tableau le montre à l’âge adulte entouré de quelques-unes de ses très nombreuses conquêtes. Entretenant plusieurs relations amoureuses en même temps, il fait scandale. La seule femme qu’il épouse est Ida Ferrier (1811-1859) mais leur union ne dure pas. Il ne reconnaît que deux enfants sur les quatre qu’il a eus de différentes femmes : Alexandre Dumas fils (1824-1895), alors âgé de 7 ans, qui a pour mère Marie Catherine Laure Labay (1794-1868) dont on peut voir un pastel fusain et craie, vers 1830. Ecrivain lui aussi, il connaîtra un succès considérable avec la Dame aux Camélias (1848) qui sera adaptée à l’opéra sous le nom de la Traviata. Un magnifique buste en bronze (1893) de Carpeaux (1827-1875) le représente avec son beau visage orné de superbes moustaches. Marie-Alexandrine Dumas (1837-1878) est la fille de la comédienne Belle Kreilsamner (1803-1875).


▲Château de Monte-Cristo, salon central
©JPB/Château de Monte-Cristo

A côté, la salle à manger est une pièce agréable, ouverte sur le balcon et le parc. Au centre devant la fenêtre, le buste du maître de maison (1876) par Chapu (1833-1891) est vraiment impressionnant par la très grande force qui s’en dégage. Bon vivant, il aimait recevoir de nombreux invités qui profitaient des repas pantagruéliques qu’il avait lui-même cuisinés. Fin gourmet, il rédige un Dictionnaire de cuisine dont on peut voir ici l’édition originale non illustrée de 1873 avec quelques recettes extravagantes comme l’omelette aux huîtres ou les pieds farcis d’éléphants. Sa généreuse hospitalité était légendaire. 

Ensuite, le salon vert évoque l’homme de théâtre aux succès foudroyants. Des gravures représentent quelques-unes de ses pièces citées plus haut qui le rendirent célèbre. Avec elles, sont nés le drame historique et le drame romantique. Dumas ne cessera d’écrire pour le théâtre. Il y adaptera même ses romans comme le Comte de Monte-Cristo dont on peut voir une affiche de 1918 au-dessus de la cheminée.

Au premier étage, un petit cabinet montre une autre facette de cet infatigable touche à tout de génie. Journaliste, il crée ses propres journaux dont le Mousquetaire en 1853, ce qui lui permet de commenter l’actualité et de publier ses propres œuvres. Dans la chambre cachemire, à l’origine sa chambre mais dont il ne reste plus le mobilier, quatre petites statuettes représentent les Trois Mousquetaires. On y trouve également un parfait costume de mousquetaire avec son chapeau à plumes et son épée. Une vitrine montre que certains ouvrages ont été traduits dans de nombreuses langues étrangères y compris en japonais. La pièce centrale est consacrée  à ses nombreux récits de  voyages dont on peut voir, ici, quelques manuscrits dont Impressions de voyage (1835-1859).

Mais la pièce la plus étonnante du château est ce magnifique salon mauresque que l’on doit à deux artistes tunisiens, Haaji Younis et Mohammed de Tunis dont les noms figurent sur le mur en lettres bleues et que Dumas avait fait venir. On peut admirer le décor d’origine, réhabilité à l’identique en 1985, fait d’arabesques et de sculptures finement ciselées dans le stuc.


▲Salon mauresque, château de Monte-Cristo
©JPB/Château de Monte-Cristo

▲Salon mauresque, château de Monte-Cristo
©JPB/Château de Monte-Cristo

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