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マキシム美術館 backnumber
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▲Musée Art Nouveau
©J. Faggiano
親愛なる日本の皆さまへ

Admirablement situé au cœur de Paris, entre la Madeleine et la Concorde, dans un bâtiment (1777) qui a appartenu au duc de Richelieu (1766-1822) et classé monument historique, le musée Maxim’s se trouve aux troisième et quatrième étages au-dessus du fameux restaurant du même nom. Grâce à sa « collection 1900 » Pierre Cardin, célèbre grand couturier passionné d’Art nouveau, est parvenu à reconstituer l’appartement luxueux d’une courtisane de la Belle Epoque. Ce lieu unique, comprenant douze pièces, offre une place de choix pour les très nombreux objets (cinq cent cinquante) de 1890 à 1910, chinés par le couturier pendant plus de soixante ans.


▲Rue Royale avec l'église Madeleine au fond
©A. de Montalembert

▲Entre du Musee et du restaurant
©A. de Montalembert

Avant d’entrer dans l’hôtel particulier, sur la rue Royale, admirez le magnifique décor de la façade du restaurant qui évoque le « style nouille » dans toute sa splendeur, caractérisé par ses lignes courbes et ses motifs de fleurs et de végétaux. Puis en pénétrant dans l’entrée, le vestibule tendu de rouge menant à la fois au restaurant et aux étages, transporte le visiteur dans le passé fabuleux de ce lieu mythique. Elément incontesté du rayonnement de la capitale, il a été l’écrin de tant de fêtes joyeuses et galantes.


▲Lampe sur le bar
©A. de Montalembert

Il est facile d’imaginer ces messieurs en habit se pavanant aux bras de jolies femmes élégantes avec leurs robes longues aux décolletés provocants et toutes parées de bijoux. La vie mondaine de cette société « fin de siècle » est admirablement décrite avec beaucoup d’humour par l’homme de théâtre, Georges Feydeau (1862-1921), dans La Dame de chez Maxim’s (1899) où son personnage de «la  môme Crevette » est le symbole de ces jeunes femmes frivoles que l’on appelle des « cocottes ». En effet, cette riche bourgeoisie qui aimait tant s’amuser, se donnait rendez-vous après le théâtre, au bar de chez Maxim’s avant de souper au restaurant. Votre guide ne manquera pas de commenter la visite par de nombreuses anecdotes croustillantes sur les moeurs légères de l’époque.

Pour attirer une clientèle riche et à la mode se rendant à l’Exposition universelle de 1900, le propriétaire d’alors, Eugène Cornuché, fait appel pour décorer le bar et le restaurant, aux artistes de l’Ecole de Nancy, Emile Gallé (1846-1904) et Louis Majorelle (1859-1926). Ces derniers auront une très grande influence sur le monde des arts en France et à l’Etranger. Prônant un retour à la nature, ils vont s’inspirer de l’univers végétal. Ici, c’est le règne de la feuille de marronnier stylisée représentée à la fois sur les luminaires, sur la moquette et sur la corniche. Les ornements de cuivre, l’acajou et les miroirs biseautés toujours avec leurs arabesques contournées sont également typiques de cette Ecole.


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