Francais 日本語
Musée Mallarmé back Number
informations 3 2 1

▲Façade du musée Mallarmé
©Musée Mallarmé/DAMPD-CG77
Chers Amis,

Malgré son célèbre château, la ville de Fontainebleau et ses alentours ne se sont développés qu'au X1Xe siècle quand les parisiens découvrirent les plaisirs de la campagne et de la forêt devenues accessibles grâce au chemin de fer.


▲Les bords de Seine et le forêt de Fontainebleau
©Anne de Montalembert


▲Allée fleurie
©Musée Mallarmé/DAMPD-CG77

Le musée départemental Mallarmé, situé à Vulaines-sur-Seine (Seine et Marne) face à la forêt de Fontainebleau et en bordure de Seine, est le parfait exemple de ce que recherchaient également les artistes à cette époque c'est-à-dire un besoin de nature et de calme pour fuir l'effervescence de la ville.


▲Paul Nadar, Stéphane Mallarmé au châle, photographie, 1895, Inv.985.40.1, Coll. MDSM, Vulaines-sur-Seine © Y.Bourhis DAPMD/CG77 - D.R.

Stéphane Mallarmé (1842-1898) très célèbre poète de la fin du XIXe siècle n'échappera pas, lui aussi, à cet attrait. Fervent admirateur de Baudelaire (1821-1867), il publie ses premiers poèmes à l'âge de vingt ans. Puis, il élaborera une nouvelle conception poétique non pas fondée sur le réalisme mais sur l'analogie ou la suggestion. Son admiration pour le poète anglais Edgar Poe (1809-1849) qu'il traduira plus tard en français, le conduit à apprendre cette langue dont il devient professeur tout d'abord en province puis à Paris, ville où il fait la rencontre du grand peintre Edouard Manet (1832-1883). Marié, père de deux enfants, Geneviève et Anatole, il s'installe, à partir de 1874, rue de Rome dans le quartier de la gare Saint-Lazare où, dès 1880, il reçoit tous les mardis un groupe d'amis et de disciples comme, entre autres, les écrivains Paul Claudel (1868-1955) et Paul Valéry (1871-1945).


▲Jardin de derrière
©Anne de Montalembert

Très connu pour son culte de la poésie qui implique un ≪ don de soi total ≫, Mallarmé joue un rôle très important dans la vie artistique et intellectuelle de son époque comme en témoigne son œuvre, L'Après-midi d'un faune, publié en 1876, qui inspirera à Claude Debussy (1862-1918) un admirable Prélude (1894).

Malgré de modestes revenus, il se met en recherche d'une villégiature en région parisienne et découvre à Vulaines-sur-Seine, à quelques kilomètres de Fontainebleau, une ancienne auberge de coches d'eau (bateaux qui transportaient les voyageurs). Facilement accessible par le train, elle lui convient ainsi qu'à sa famille. Il commence par y louer quelques pièces et s'y rend fréquemment pour les vacances. Sous le charme du lieu, il y trouve le repos tant souhaité ainsi qu'une nouvelle inspiration.


▲Jardin en fleur
©Yvan Bourhis/Musâe Mallarme-DAPMD-CG77

▲Sous les Clématites
©Yvan Bourhis/Musâe Mallarme-DAPMD-CG77

Bien que sa journée soit rythmée par son travail, il prend le temps, tous les matins, de s'occuper de son jardin et selon ses propres mots, de faire ≪ la toilette des fleurs avant la sienne ≫. Puis, il se met à sa correspondance ou à ses notes. L'après-midi est consacré au canotage sur la Seine. En effet, le poète possède une barque agrémentée d'une voile qu'il appelle ≪ canot ≫ auquel il porte une grande attention et qui lui permet de s'évader au gré du vent. Selon les saisons, il profite également de la forêt de Fontainebleau en s'y promenant seul, en famille ou entre amis. Accueillant, et n'aimant pas la solitude, il reçoit volontiers ses nombreux amis parisiens dont Berthe Morisot (1841-1895), son mari Eugène Manet et leur fille, Julie Manet (1878-1966) dont Mallarmé sera le tuteur à la mort de Berthe. Le peintre James Mc Neill Whistler (1834-1903), l'écrivain Paul Valéry le photographe Félix Nadar (1820-1910) et le peintre symboliste Odilon Redon (1840-1916) son voisin, lui rendaient fréquemment visite.


Page suivante
haut de page