Musee Georges-Labit Tadamasa Hayashi Musee Crenuschi En France, a la rencontre des arts du Japon
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2nde presentation:HAYASHI Tadamasa:La premiere collection japonaise d'art francais
Les premiers collectionneurs d'art occidental au Japon L'Exposition Universelle qui a change son destin. Le sejour en France et les echanges avec les peintres L'enrichissement de la collection et le projet de creation d'un musee La dispersion de la collection et <les heritiers> de Hayashi.
La dispersion de la collection et <les heritiers> de Hayashi.
▲MONET Claude, Le Parc Monceau, 1876, Sen-oku Hakuko-kan (Tokyo)
 Si on met de côté les gravures et dessins, la collection d'art occidental de Hayashi comprenait plus de 200 toiles, mais elles ne furent finalement jamais présentées toutes ensemble au public japonais de son vivant. Certaines des toiles impressionnistes relativement mineures furent exposées au titre d'œuvres de références dans les salons d'une association d'artistes yôga, la Meiji Bijutsukai (Société artistique de Meiji), d'autres furent confiées au Musée de la Maison Impériale de Tokyo, mais le public japonais n'eut jamais l'occasion de découvrir, du vivant de Hayashi, les peintures considérées aujourd'hui comme les pièces les plus fabuleuses de sa collection, c'est-à-dire les tableaux de Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Morisot, Cassatt, etc. De retour au Japon en 1905, Hayashi, malade, s'éteignit l'année suivante à Tokyo.  
Mais sa collection, sans doute trop moderne et novatrice pour être comprise par le Japon de l'époque dont les connaissances sur l'histoire de l'art français étaient trop limitées, fut dispersée : les œuvres majeures furent vendues aux enchères aux Etats-Unis en 1913. Pourtant, juste avant l'envoi en salle de vente, les jeunes artistes et intellectuels japonais rassemblés autour du mouvement Shirakaba (« Bouleau Blanc ») du nom de la revue qu'ils éditaient, demandèrent à admirer la collection Hayashi, et impressionnés, tentèrent de faire en sorte qu'elle demeure au Japon. Il était malheureusement trop tard, et ils n'y parvinrent pas.
 Ainsi, les tableaux de Monet, que Hayashi fréquenta beaucoup à la fin de sa vie, sont aujourd'hui pour la plupart dans les collections de divers musées américains. Deux tableaux seulement, La Route de la ferme Saint-Siméon et Le Parc Monceau achetés par l'entremise de Hayashi par l'entrepreneur Sumitomo Kichizaemon (1865-1926) de passage à Paris lors d'un voyage d'affaires, sont encore au Japon, dans l'annexe de Tokyo du Musée Sen-oku Hakuko-kan qui abrite les collections Sumitomo.
 Si la collection d'art français de Hayashi Tadamasa fut dispersée avant d'avoir pu être montrée dans son intégralité au Japon, cette regrettable occasion manquée fut à l'origine des revendications du mouvement Shirakaba qui, le premier, milita pour la construction de musées au Japon, et elle servit sans doute aussi d'enseignement pour encourager les mécènes de la génération suivante, comme Matsukata Kôjirô (1886-1950) ou Oohara Magozaburô (1880-1943) à se constituer de grandes et superbes collections.
 

Katsumi Miyazaki

Historien de l'art. Né en 1952. Conservateur au Musée Bridgestone de la Fondation Ishibashi, où il a assumé les postes de chef de la conservation et de vice-directeur du Musée. Auteur de nombreux ouvrages, dont Seiyô Kaiga no Tôrai - Nihonjin wo Miryo shita Monet, Renoir, Cezanne nado [L'Arrivée au Japon de la peintre occidentale : les Japonais sous le charme de Monet, Renoir, Cézanne etc.], éd.Nihon Keizai Shimbun, Renoir - sono Geijutsu to seishun [Renoir, son art et sa jeunesse], éd. Rikuyosha, etc. Traducteur en japonais de Cézanne (éditions Iwanami) de Mary Tompkins Lewis.

Traduit du japonais par Camille Ogawa

 
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