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Ce mois-ci, je me suis rendue au musée Jacquemart-André,
magnifique demeure du Second Empire située dans
le VIIIe arrondissement de Paris, quartier
restructuré à la fin du XIXe siècle par le baron Haussmann, préfet de
Paris sous Napoléon III..Ce quartier est devenu
par la suite un important quartier d' affaires de Paris.
Cette demeure fut construite en 1869 pour un couple de
collectionneurs, Édouard André et Nélie
Jacquemart, grands amateurs d' art, appréciant
aussi bien les tableaux de la Renaissance italienne, du
XVIIIe siècle français et de
l' école hollandaise que les objets d' art, meubles
et tapisseries. Ces chefs-d' œuvre sont restés
tels que leurs possesseurs nous les ont laissés.
Au rez-de-chaussée se trouvent de grands salons
dont les cloisons mobiles, grâce à une machinerie
très sophistiquée, pouvaient s' escamoter
en fonction du nombre des personnes conviées aux
fastueuses réceptions qui s' y tenaient. Dans le
salon des peintures, m' ont séduite, notamment,
deux tableaux de Chardin, le peintre de natures mortes
(1699-1779) : Les Attributs des arts et Les Attributs
des sciences, y admirant l' éclat des cuivres,
le velouté des étoffes et la densité
des matières.
Après avoir parcouru les salons et le jardin d'
hiver, l' on rejoint le fameux escalier à double
révolution menant à la magnifique fresque
de Giambattista Tiepolo, peintre vénitien du XVIIIe siècle recourant volontiers aux effets de trompe-l'
œil.
L' on accède ensuite au musée italien.
Dans la salle florentine, La Vierge à l' Enfant
de Botticelli (1445-1510) est d' une étonnante
grâce juvénile : on ne peut qu' être
touché par la tendresse maternelle et la douceur
qui émanent de cette Vierge. Dans la salle vénitienne,
le plafond à caissons peints, le mobilier et les
tableaux exposés donnent vraiment l' impression
de se trouver dans un palais de l' ancienne cité
des Doges.
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Jusqu' au 31 janvier 2006, le musée Jacquemart-André
présente une importante exposition sur le peintre
français Jacques-Louis DAVID (1748-1825). Né
dans les dernières années de l' Ancien Régime,
ordonnateur des grandes fêtes républicaines
sous la Révolution, premier peintre de Napoléon
Ier, David n' en laissa pas moins, à
l' issue d' une carrière aussi longue que diverse,
une œuvre d' une exceptionnelle cohérence.
Chef de file de l' école néoclassique prônant
le retour aux formes nobles et aux sujets vertueux de
l' Antiquité romaine, David fut avant tout un immense
peintre d' histoire.
En témoignent deux des tableaux exposés,
de deux périodes successives :
- La Mort de Marat (1793)
Illustrant l' assassinat par Charlotte Corday du révolutionnaire
Marat, ce tableau, par son puissant réalisme, émeut
profondément par la compassion qu' il inspire.
- Bonaparte franchissant les Alpes au Grand-Saint-Bernard
(1801)
Ce " tableau portrait " glorifie un général
Bonaparte triomphant de toutes les difficultés,
préfigurant l' empereur Napoléon Ier.
Également remarquable portraitiste, David s' est
montré particulièrement attentif à
ses modèles : dans chacune de ses effigies d' une
intense vérité, transparaît le caractère
du personnage.
Ainsi le portrait du comte Antoine François de
Nantes (1811), en costume de conseiller d' État,
frappe-t-il par l' expression du visage. Quant au double
portrait de Zénaïde et Charlotte Bonaparte,
nièces de Napoléon, il charme par l' attitude
des deux jeunes filles très proches l' une de l'
autre ; les vêtements, aux coloris harmonieux et
lumineux, y sont remarquablement exécutés
: admirez la finesse de la collerette, de la dentelle,
comme celle des diadèmes.
Considéré par Delacroix comme " le
père de la peinture moderne " , David eut
une influence considérable sur les artistes du
XIXe siècle de l' Europe entière.
N' oubliez pas, au cours de votre visite, de vous rendre
au café Jacquemart-André, l' ancienne salle
à manger des époux André, que domine
un plafond peint par Tiepolo. Si vous désirez y
déjeuner d' une salade composée et si vous
craignez les files d' attente, je vous invite à
vous y présenter avant 12 h 30, car ce café
a beaucoup de succès.
C' est un petit conseil d' amie.
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| ■Adresse |
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158
boulevard Haussmann |
| ■Tel |
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01
45 62 11 59 |
| ■Fax |
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01
45 62 16 36 |
| ■URL |
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http://www.musee-jacquemart-andre.com/ |
| ■ACCES |
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| Métro: |
Miromesnil
ou St Philippe du Roule |
| Bus: |
22,28,43,52,54,80,84,93 |
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| ■Parking
public |
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Haussmann
Berri 24h/24
(au pied du musée) |
| ■HORAIRES |
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Ouvert
365 jours par an de 10h à 18h Et le
lundi, nocturne jusqu' à 21h30 pendant
l' Exposition Jacques-Louis DAVID |
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| ● |
 Au
centre d'information, vous trouverez des dépliants
du musée Jacquemart-André et
pourrez consulter le catalogue de l' exposition
David et d' autres ouvrages sur ce musée. |
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A
propos de l' auteur...
Fille
d'un amateur d'art et grand collectionneur, Anne
de Montalembert a, dès sa jeunesse, été
très sensibilisée par le monde de
l'art. Avec son mari, le Comte Bruno de Montalembert,
elle a continué cette tradition et culture
familiales en s'intéressant au monde de l'art
et de son marché par de très nombreux
voyages et séjours à l'etranger, notamment
en Europe. Elle est diplomée de l'Institut
d' Etudes Supérieures des Arts (IESA). |
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