▲Le jardin
©A.de Montalembert
La visite commence par la galerie des Colonnes d'où part l'escalier d'honneur avec sa magnifique rampe du XVIIIe siècle pour arriver à la salle des Gardes qui a conservé son décor Louis XVI avec ses panneaux sculptés par Pierre-Nicolas Beauvallet (1750-1818) racontant l'Histoire d'Alexandre le Grand. La salle à manger de l'Empereur a également gardé ses boiseries d'époque Louis XVI et les très belles peintures en trompe l'œil exécutées par Piat-Joseph Sauvaget (1744-1818). Cette pièce comprend un mobilier Empire qui se marie très bien au décor.
Puis la visite mène à deux salons meublés en Second Empire : le salon des Cartes qui servait à la présentation des invités aux souverains, lors des « séries » et le salon de Réception qui était destiné à la conversation avec des sièges confortables de forme originale , appelés confidents et indiscrets. De cette salle, nous pouvons admirer la très belle vue sur la forêt et la superbe trouée créée par Napoléon Ier.
▲Chambre de l'Empereur Napoléon Ier.
©Musées et domaine nationaux du Palais de Compiègne /M.Poirier
Le meilleur exemple de la richesse et du faste du Premier Empire est la chambre de l'Empereur, chambre d'apparat, qui présente un ensemble remarquable. Le décor peint a été exécuté par l'atelier Dubois et Redouté (1759-1840) et le mobilier de bois doré par Jacob-Desmalter (1771-1841).
Les sièges sont recouverts de damas somptueux rouge cramoisi, coordonné aux tentures murales, aux rideaux et à la garniture de lit de soie rouge et or, sur lesquels on retrouve tous les symboles de l'Empire (étoiles, abeilles et feuilles de chêne...).
▲Chambre à coucher de l'impératrice Marie-Louise.
©Musées et domaine nationaux du Palais de Compiègne /M.Poirier
La pièce adjacente, située en angle, est harmonieuse et agréable. Napoléon Ier y avait installé sa bibliothèque conçue comme une salle de travail. Le mobilier rehaussé d'éléments dorés et réalisé par le même ébéniste est à la fois homogène et fonctionnel : le magnifique et imposant grand bureau mécanique se referme par une simple poussée du plateau. Au plafond, une œuvre peinte par Girodet (1767-1824) représente Minerve entre Apollon et Mercure.
Par une porte dérobée, cachée par de beaux livres, l'Empereur pouvait accéder aux appartements de l'Impératrice.
En passant par le salon de Musique, meublé en second Empire, nous arrivons à la chambre de l'Impératrice Marie-Louise qui est, elle aussi, très raffinée et richement décorée. Les peintures sur le thème des Quatre saisons sont de Girodet. Le lit à baldaquin est recouvert de soie blanche et de mousseline brodée, toujours en harmonie avec le tissu rouge du mobilier. Par une porte à double battant, on aperçoit un charmant petit boudoir en guise de salle de bains, également tendu de soie blanche.
▲Galerie de bal
©Musées et domaine nationaux du Palais de Compiègne /M.Poirier
En traversant le Grand salon de Réception, remarquez la disposition des sièges «à l'étiquette», le canapé et les fauteuils étant réservés à la famille impériale.
Par une suite de salons, nous accédons à la galerie des Chasses de Louis XV qui présente de superbes tapisseries des Gobelins (1736-1746) sur le thème de la chasse à courre d'après les cartons de J.B. Oudry (1686-1755). Sur l'une d'entre elles, le Roi est en train de remettre sa botte.
La dernière salle est l'impressionnante Galerie de Bal de quarante-trois mètres de long, créée en 1809 sur ordre de Napoléon Ier et qui trouva toute son utilité lors des «séries» organisées par Napoléon III. Le décor de la voûte rend gloire à l'Empire et les lustres en cristal sont gigantesques, à la dimension de la galerie.