La salle à manger avec son charmant poêle en faïence blanche est actuellement consacrée aux manuscrits. Cette salle évoque l'immense travail de l'écrivain qui pouvait corriger jusqu'à vingt fois une même page comme par exemple pour le roman La Vieille fille. Difficile à lire en raison des ratures et des nombreuses corrections et en plus très exigeant, il avait des difficultés avec son éditeur. Sa cafetière aux initiales H.B. ornée d'une fausse couronne est le témoignage de la quantité de café qu'il buvait pour pouvoir travailler jour et nuit. Dans la bibliothèque, remarquez sa belle petite main en bronze. Vivant une vie austère, il est représenté en robe de moine, sa tenue de travail, dans la sculpture en marbre, Honoré de Balzac, 1837, par Alexandro Puttinati (1801-1872).

L'ancienne chambre de la gouvernante expose la fantastique généalogie des personnages de La Comédie humaine qui sont au nombre de deux mille cinq cents environ et reliés les uns aux autres soit par des liens familiaux soit par des relations extraconjugales. Pour les créer, son entourage lui servit de modèle. On retrouve ces individus d'un roman à l'autre, comme par exemple Rastignac type même du provincial ambitieux qui est présent dans vingt-six romans. Cette œuvre impressionnante comprend quatre vingt cinq romans sur les cent trente sept prévus à l'origine. Dès sa première édition, elle fut illustrée sous le contrôle de Balzac. Les plaques typographiques exposées proviennent de l'édition Conrad. Elles ont été dessinées sur bois par Charles Huard (1874-1965) puis gravées par Pierre Gusman (1862-1942) entre 1910 et 1940. En raison de leur fragilité et pour servir à l'impression, elles ont été réalisées en métal.

Balzac fait partie des géants de la littérature du XIXe siècle. Avec La Comédie humaine, il laisse une œuvre magistrale sans égale et universelle dont l'élément le plus novateur et le plus remarquable est le retour des personnages d'un roman à l'autre et dont les questions traitées sont encore d'actualité. C'est ce qui explique encore son succès considérable aujourd'hui.

La Maison de Balzac présente du 15 novembre 2012 au 17 février 2013 une amusante et intéressante exposition "Le Carnaval de Paris", époque de plaisir et de vie mouvementée, à travers des dessins, des gravures et des citations pleines d'humour de 1830 à 1850. Toute une population (ouvriers, grisettes, femmes du monde, aristocrates…) se mélange et fréquente les bals. Déguisés, certains se permettent toutes les excentricités comme illustré par Gavarni (1804-1866) dans Une conquête.

Amicalement,