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Le musée des Arts
décoratifs est situé au cœur du Paris
historique dans l'aile Marsan du Palais du Louvre. Il
fût réalisé à la demande de
Napoléon Ier et achevé en 1850 en même
temps que la rue de Rivoli qui le borde d'un côté.
De l'autre côté, il donne sur les jardins
du Carrousel. |
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▲Le
musée des Arts Décoratifs
vu du Jardin
©A.de Montalembert |
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▲Portrait
de Louis XIV (1638-1715)
Musée du Château de Versailles
©Réunion des Musées Nationaux, 1986 |
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J'ai visité,
il ya quelques jours, le musée de la Mode et du
Textile, qui présente au sein du musée des
Arts décoratifs, ses collections permanentes sur
des thèmes renouvelés tous les six mois.
L'exposition du moment est consacrée à la
parure masculine, du XVIIe siècle à nos
jours. Alors que nous considérons, à tort,
la parure comme exclusivement féminine parce que
destinée à mettre en valeur la beauté
et la séduction de la femme, cette exposition révèle,
avec grand intérêt, qu'aux XVIIe et XVIIIe
siècles la parure était autant revendiquée
par les hommes que par les femmes.
Grâce au parcours chronologique selon lequel les
vêtements sont exposés, nous suivons parfaitement
la transformation de la mode masculine. |
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Nous découvrons
ainsi que Louis XIV et sa Cour, parce qu'ils aimaient
à se donner en spectacle, ont joué un rôle
très important dans l'évolution des vêtements. Le Portrait de Louis XIV (vers 1678) est un exemple
frappant de cette mode -alliant tissus en soie, velours
et satin de couleurs vives, broderies, dentelles et rubans-
qui allait s'imposer dans toute l'Europe comme un emblème
du goût français. Dans ce tableau, le Roi-Soleil
porte une culotte et des bas de couleur rouge et les manches
de son pourpoint (vêtement qui couvre le corps du
cou à la ceinture) sont brodées de fils
d'or et d'argent.
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Au XVIIIe siècle,
l'habit à la française, qui comprenait un
justaucorps (vêtement de dessus), une veste et une
culotte, va évoluer grâce à de nouvelles
techniques de tissage. Sous l'influence de l'anglomanie
des années pré-révolutionnaires,
le costume gagne cependant en sobriété et
en simplicité. La fantaisie se retrouve dans les
étoffes à rayures, les boutons et le gilet
qui reflète les caprices de la mode. Les uniformes
civils et militaires ainsi que les livrées (costumes)
des domestiques des grandes maisons conservent, tout de
même , un certain luxe. A partir du XIXe siècle
les valeurs bourgeoises influencent le mode de vie et
l'austérité gagne. |
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Cauche:▲Veste
à bordure tissée, vers 1760.
Dépôt du musée national du Moyen Age-Thermes
de Cluny,
©Jean-Paul Leclercq
Droite:▲Habit d'apparat pour l'été, brodé
soie, gilet soie polychrome, 1785-1790.
Collection Les Arts décoratifs
©Jean-Paul Leclercq
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L'homme reste élégant
mais il n'est plus vêtu que de noir, portant redingote,
jaquette, habit et complet-veston. La parure ne se retrouve
plus que dans les gilets et les vêtements d'intérieur. |
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▲Collection
automne-hiver 2005, John Galliano
©Patrick Stable |
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De nos jours,
le costume « trois pièces » est devenu
le symbole de l'homme occidental puis international. Seule
la cravate, par sa variété, reste un élément
de parure masculin. Cependant, dans la haute couture,
surtout depuis les années 80, apparaissent des
tentatives de réconciliation entre la parure et
le vestiaire masculin, qui renouent avec une tradition
de faste héritée de l'Ancien Régime
et du siècle du dandysme. Les créateurs
cherchent également à intégrer les
nouveautés de la mode de la rue et les richesses
des traditions vestimentaires non européennes,
comme par exemple John Galliano avec sa collection automne-hiver
2005 qui fait défiler un homme en tenu d'indien.
Le rapprochement volontairement anachronique par la juxtaposition
dans chaque vitrine de vêtements anciens et d'un
modèle de création contemporaine, en rupture
ou dans la lignée de l'histoire du costume, rend
cette exposition très originale. |
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Pour continuer votre visite
au musée des Arts décoratifs, nous ne saurions
trop vous conseiller de vous arrêter ensuite à
la Galerie des Bijoux, située au deuxième
étage. Les mille deux cents pièces qui y
sont exposées offrent un panorama remarquable de
l'histoire du bijou et de la joaillerie du Moyen Age à
nos jours .
La première salle abrite les collections anciennes
et la deuxième est consacrée aux collections
contemporaines. Pour une meilleure mise en valeur des
pièces, ces salles sont plongées dans l'obscurité,
les bijoux étant éclairés derrière
de grandes parois de verre qui couvrent la totalité
des murs de la galerie.
Nous souhaitons plus particulièrement attirer votre
attention sur la joaillerie au XVIIIe siècle et
sur les collections Art nouveau.
Au XVIIIe siècle la joaillerie triomphe avec la
prospérité. Un des thèmes principaux
est le nœud à la Sévigné qui
dessine un enroulement d'or, de diamants, d'émeraudes
ou de saphirs, que l'on retrouve dans les broches, les
colliers et les boucles d'oreille. C'est magnifique ! |
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La collection Art nouveau
(1895-1910) est particulièrement riche grâce
à de nombreuses donations comme la donation Vever
(1854-1942) avec son superbe peigne Gui (1900)
en corne, or, perles, et émail.
De nombreuses œuvres de René Lalique ( 1860-1945
), l'inventeur du bijou moderne, sont exposées
et en particulier ses œuvres de jeunesse dans lesquelles
on reconnaît l'influence de l'art japonais. Nous
avons particulièrement aimé une des broches
les plus célèbres, le Baiser (1904-1905
), réalisée en témoignage d'un amour
clandestin pour une jeune femme rencontrée en Angleterre. |
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Cauche:▲Paul
et Henri VEVER, peigne Gui,1900, corne, or, perles,
émail
Les Arts Décoratifs, musée de la Mode
et du Textile
©Laurent Sully-Jaulmes
Droite:▲René LALIQUE, broche Le Baiser, 1904-1906,
argent et verre
Les Arts Décoratifs, musée de la Mode
et du Textile
©Laurent Sully-Jaulmes |
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Autre collection à
ne pas manquer par son originalité : les cinquante
cinq épingles de cravate de Nissim de Camondo (1860-1935),
créées par la célèbre maison
Boucheron entre 1870 et 1889. Ces figurines extraordinaires,
dont certaines n'excédent pas deux centimètres,
sont réalisées avec des dizaines de pierres
fines de couleurs différentes. Le travail de la
matière et la technique utilisée sont exceptionnels,
comme on peut le voir avec la souris sur une fourchette,
en or, métal partiellement émaillé
et perle. |
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▲Pavillon
de Marsan statue de Jeanne d'Arc
©A.de Montalembert |
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▲France,
XVIIIe siècle, broche « nœud »,
argent, chrysobéryls
Les Arts Décoratifs, musée de la Mode et
du Textile
©Laurent Sully-Jaulmes |
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▲Souris
sur une fourchette, or, métal partiellement émaillé,
perle
Les Arts Décoratifs, musée de la Mode et
du Textile
©Laurent Sully-Jaulmes |
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Adresse |
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107,
rue de Rivoli, 75001 PARIS |
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URL |
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Accès |
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Métro
:
Palais-Royal Musée du Louvre,
Tuileries, Pyramides
Bus :
21,27,39,48,68,69,72,81,95 |
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Horaires |
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de
11h à 18h (du mardi au vendredi)
de 10h à 18h (le samedi et le
dimanche)
fermé le lundi |
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Espace
Boutique «107 Rivoli» |
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de
10h à 19h (tous les jours) |
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Tarif |
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6€ |
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Expositions |
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"L'homme
paré" jusqu'au 30 avril
Balenciaga à partir de juillet
2006 |
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Espace
Boutique «107 Rivoli» |
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de
10h à 19h (tous les jours) |
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La
totalité du musée des Arts décoratifs
réouvrira en septembre 2006 |
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Au
centre d'information, vous trouverez des dépliants
présentant l'exposition « l'homme
paré» et la Galerie des bijoux,
ainsi que des catalogues du Musée de
la mode et du textile et du Musée des
Arts Décoratifs. |
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