
©A.de Montalembert Dès l'entrée du charmant jardin très arboré, se révèle progressivement l'univers de l'artiste : les sculptures monumentales exécutées entre 1940 et 1960 sont ici exposées, à l'extérieur, pour rappeler au visiteur que Zadkine a été un précurseur en voulant insérer ses œuvres dans la nature. A votre gauche, Torse de la ville détruite (1947), œuvre puissante et très célèbre, élevée en 1953 à Rotterdam (Pays-bas) rend hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale.

©Didier Messina ©ADAGP Quelques mètres plus loin apparaît la statue d'Orphée (1956), mythe grec dont le thème du poète musicien et chanteur obséda Zadkine tout au long de sa vie. Dans un morceau de bois en forme de double fourche, il trouve son inspiration. Toujours en recherche, il ne sera jamais vraiment satisfait de son travail.
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Plus loin, la Porteuse d'Eau (1927), majestueuse, émerge de la végétation. Contre l'atelier construit par Zadkine pour y exécuter les grandes pièces, remarquez La Forêt humaine (1957-1958) avec sa forme déchiquetée et ajourée, sur le thème de la fusion de l'humain et du végétal. |

©André Morin Au fond du jardin, se trouve la modeste maison de couleur blanche, datant du XIXe siècle. Elle est composée de trois petites pièces, d'une véranda, d'une grande pièce vitrée et de deux ateliers à grandes verrières.
Le parcours du musée retrace les périodes successives de la création de l'artiste.

©Didier Messina ©ADAGPLa première salle est consacrée à plusieurs sculptures de Têtes d'hommes datant, pour la plupart, d'avant la première guerre mondiale. L'influence des arts primitifs y est manifeste. L'artiste se veut l'héritier des tailleurs de pierre de l'antiquité avec notamment Tête héroïque (1911-1912) en granit rose, exécutée en Russie dans sa jeunesse. En ciment, La Sainte Famille (vers 1912-1913), groupe de figures enlacées, nous touche par la tendresse dans l'expression et la douceur dans le modelé. Dans la deuxième pièce, sa contribution au mouvement cubiste (vers 1908-1920) est avérée par deux œuvres la Femme à l'éventail (1923) et l'Accordéoniste (1924-1926), où l'on retrouve l'influence cubiste avec une décomposition du sujet en éléments géométriques simples.

©Didier Messina ©ADAGP La petite véranda ouverte sur le jardin abrite le majestueux et très élégant Oiseau d'or (vers 1926), maître et protecteur des lieux.