
©A. de Montalembert

Musée national du Moyen Âge
©RMN / Franck Raux
Nous vous rappelons que, de l'ancien Palais de la Cité, reste également cachée entre les murs du Palais de Justice, la Sainte-Chapelle, joyau de l'art médiéval tant par son architecture fine et légère que par son somptueux décor intérieur dont les immenses verrières ont fait sa renommée internationale.

©RMN / René-Gabriel Oj da
Le roi Saint Louis ordonna sa construction pour y conserver les reliques de la Passion du Christ dont la couronne d'épines et un fragment de la Croix (aujourd'hui à Notre-Dame de Paris). Au Moyen Âge, leur vénération était immense. Aussi, en faisant édifier cette chapelle reliquaire, le roi affirmait-il sa puissance et la grandeur de la France dans le monde chrétien. Malgré les dégradations survenues au cours des siècles (elle a servi de grenier à grains pendant la Révolution), la plupart de ses vitraux datent du XIIIe siècle. Grâce à une restauration qui a commencé dès le XIXe siècle et qui se poursuit encore, elle a retrouvé son éclat d'origine et son exceptionnelle luminosité.

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Vue de l'extérieur, sa hauteur est impressionnante. Sa magnifique flèche (33 mètres de hauteur) étincelante au soleil, domine le Palais de Justice. Très élancé, l'édifice est soutenu par des contreforts invisibles à l'intérieur qui ont ainsi permis de supprimer les murs remplacés par d'immenses verrières. La Sainte Chapelle est en fait composée de deux chapelles superposées de surface identique : la Chapelle basse était dévolue aux domestiques du Palais. Celle-ci est tellement sombre et basse que l'on a l'impression d'entrer dans une crypte. Son décor à fleur de lys sur fond bleu azur a été réalisé au XIXe siècle dans le goût du Moyen Âge. La Chapelle haute, réservée au roi et à sa famille, communiquait directement avec les appartements royaux.

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En arrivant par le petit escalier à vis, on est frappé par l'élégance de l'architecture et par la luminosité qui passe au travers de ses quinze admirables verrières multicolores. Celles-ci sont composées de 1113 scènes qui racontent l'histoire de l'Humanité, depuis la Genèse jusqu'à la Résurrection du Christ. Au fond à l'ouest, la Rosace du XVe siècle raconte l'Apocalypse selon Saint Jean. Ces remarquables vitraux à dominante rouge et bleue, et jaune et bleue pour la Rosace, laissent passer une lumière sans cesse changeante selon l'heure du jour et l'éclat du soleil.
Pour terminer, je voudrais signaler à la Conciergerie, du 29 octobre 2010 au 13 février 2011, l'exposition temporaire « Monuments, stars du 7e art » qui a pour but de montrer l'attrait qu'ont exercé sur les cinéastes les châteaux, les cathédrales et autres édifices du patrimoine français. Ainsi le château de Versailles et sa chapelle royale ont eu un rôle important en servant de cadre réel au film « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola.

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Il me reste à vous donner un petit conseil : prenez le temps de vous promener le long du quai jusqu'au charmant petit marché aux fleurs qui, selon les saisons, offre une grande variété de fleurs multicolores avec comme décor la Seine devant vous.
Bien amicalement,


▲Entrée de la Conciergerie et de l'exposition
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▲Palais de la Cité avec la flèche de la Sainte-Chapelle
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