Biarritz décline lors de la grande crise économique de 1928 suivie par la Seconde Guerre mondiale. Elle sera victime d’un bombardement en 1944. Ce n’est qu’à partir de la fin des années cinquante que la ville renait grâce au développement du tourisme entraînant l’essor de certaines activités sportives et artistiques. Elle continue à attirer le gotha (Michel de Roumanie, le roi Farouk d’Egypte) et les stars de cinéma (Rita Hayworth, Gary Cooper..).Tout en gardant son titre de ≪reine des plages ≫, Biarritz devient une ville sportive comme en témoignent dans une vitrine un grand nombre d’objets : une pala-ancha (sorte de raquette), une balle noire, une chistera (gant en osier qui sert au joueur à renvoyer la balle), éléments indispensables pour pratiquer la pelote basque, jeu typique de la région, un club de golf, un gant de boxe, un ballon de rugby, une raquette de tennis et une selle de cheval pour rappeler l’importance de l’équitation. Sans oublier les sports nautiques, elle est actuellement la capitale européenne du surf.

Elle est aussi un lieu d’expression artistique avec le cinéma présent ici avec la programmation du festival du ≪ film Maudit ≫ sous la présidence de Jean Cocteau. Les ballets basques et les artistes comme Picasso ou Stravinsky dont on peut voir une partition écrite sur place sont évoqués. Parallèlement la ville continue à s’agrandir et à s’enrichir d’un patrimoine immobilier important : édifices publics, églises, casinos (casino municipal, le casino Bellevue), hôtels, immeubles et villas. On est frappé par la très grande variété de styles architecturaux qui vont de la Belle époque, au style anglo-normand en passant par le style basque. Toute cette variété en fait sa richesse. De nombreuses photos en sont l’illustration.

Dès 1765, Biarritz est connue pour les bienfaits de ses bains de mer. Dans la gravure sur bois, ≪ L’après-midi aux bains de mer de Biarritz ≫, admirez l’élégance des tenues des personnes sur la plage. La promenade au bord de mer ajoutée à la douceur de son climat est très appréciée par des personnalités telles que Victor Hugo. Puis, peu à peu la baignade fera de plus en plus d’adeptes. Sous Napoléon III, on construit des routes macadamisées pour accéder aux plages. Sans travail, les pêcheurs se convertissent en guides-baigneurs. En 1844, est créée la Société de sauvetage dont on remarque le registre des délibérations du conseil d’administration. Son rôle est de surveiller, du lever au coucher du soleil, les trois plages (la Grande Plage, le Port Vieux, la Côte des Basques) représentées par des jolies aquarelles aux couleurs vives d’après photos d’André Grimard (1868-1952). Elle fixe le lieu du bain en fonction de l’état de la mer et des courants. En 1900, les costumes de bain sont en laine, à rayures pour l’homme et tunique et pantalon long de couleur rouge pour la femme !

Biarritz est toujours le site balnéaire le plus élégant de la côte basque, à la fois aristocratique et cosmopolite. Elle entretient une relation intime avec l’océan, ce qui lui donne une ouverture sur le monde. C’est une ville accueillante et authentique à la forte identité, attachée à préserver son patrimoine naturel et culturel. Elle garde un attrait touristique considérable avec de nombreux lieux à visiter dont le musée historique est un complément indispensable. Grâce à ses infrastructures de qualité, elle est également connue aujourd’hui pour l’organisation d’évènements d’envergure internationale (G7, festivals de danse, de musique, de cinéma..).

Amicalement,