▲Musée Zadkine, façade
©A.de Montalembert

Situé à Paris, au cœur de Montparnasse, quartier des artistes dans les années trente, le musée Zadkine reste un des rares témoignages de ce que fut un atelier d'artiste à l'époque où Paris était la capitale mondiale des arts. Caché au fond d'une impasse, on le découvre en empruntant un discret petit passage qui mène à une maison et à un délicieux petit jardin à la végétation abondante où sont disséminées quelques œuvres monumentales de Zadkine (1890-1967).

▲Passage de la rue d'Assas à l'entrée du jardin.
©A.de Montalembert Dans ma jeunesse, de la fenêtre de la chambre d'une de mes amies de classe, j'ai eu la chance de pouvoir voir Zadkine en train de sculpter, toujours affublé d'une écharpe mauve, et je me souviens que j'étais fascinée par le contraste entre sa petite taille et le gigantisme de ses sculptures.

Aujourd'hui, bien que de grands immeubles entourent désormais cet endroit, celui-ci est resté préservé et a gardé son atmosphère tranquille. Il fait bon s'asseoir à l'ombre des arbres si chers à l'artiste et ainsi, dans le calme, s'imprégner de la beauté de ses œuvres.


▲Statue pour jardin, 1942
©A.de Montalembert D'origine russe, fils d'un professeur de latin et de grec, Zadkine suit des études d'art en Angleterre. Puis, en 1909, se fixe à Paris où il étudie la sculpture à l'école des Beaux-Arts.

En 1910, il séjourne quelques temps à la «Ruche», foyer où résidaient de nombreux artistes étrangers qui formèrent «l'Ecole de Paris», mouvement artistique d'avant-garde dont Zadkine fut l'une des figures majeures. Il y rencontre Foujita (1886-1968) qui sera le témoin de son mariage avec l'artiste-peintre Valentine Prax (1877-1981) et Amedeo Modigliani (1884-1929) avec lequel il se lia d'amitié.

▲Entrée du jardin, Porteuse d'eau, Statue pour jardin
©A.de Montalembert En 1915, il s'engage comme volontaire dans la première guerre mondiale. Après avoir été gazé, il est réformé. A partir de 1920, il expose seul ses oeuvres et devient célèbre. Entre 1923 et 1925, il voyage en Italie et au Japon où il expose à la galerie Takenodai de Tokyo et participer à plusieurs expositions de la Société des Artistes Nikwa.

▲Atelier
©A.de Montalembert En 1928, il s'établit définitivement avec son épouse dans cette maison que nous pouvons visiter actuellement. Pendant la seconde guerre mondiale, de 1941 à 1945, il la laisse pour les Etats-Unis. A son retour il s'y réinstalle pour y travailler jusqu'à la fin de sa vie. En 1981, à la mort de sa femme, tous leurs biens sont légués à la Ville de Paris qui transforme leur maison en musée.