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ジャン=リュック・モンテロッソ館長へのインタビュー パリ写真月間展覧会カレンダー ヨーロッパ写真館
  Entretien avec Monsieur Jean-Luc Monterosso
 
▲Monsieur Jean-Luc Monterosso
MMF:Quelles sont les circonstances et les motivations qui vous ont poussé à créer le Mois de la Photo en 1980 ?
Jean-Luc Monterosso : La volonté de redonner à Paris une place centrale dans le paysage photographique international. Les circonstances étaient favorables, car la création photographique française commençait à sortir de sa léthargie. Avec l'appui de la Mairie de Paris, j'ai pu fédérer les initiatives, en rassemblant les énergies et les compétences. Le succès du Mois de la photo est né de là, d'une volonté commune de faire bouger les choses et de faire passer la photographie du statut de document à celui d'oeuvre d'art.
     
MMF:Est-ce que organiser cette manifestation à Paris, avait -et a toujours-pour vous un sens particulier ?
JLM:JLM : Paris est une capitale magnifique et c'est toujours un bonheur de pouvoir y organiser une manifestation culturelle. Avec la création de la foire Paris Photo, une nouvelle synergie s'est développée. Si le Mois de la Photo reste une manifestation populaire, le festival a trouvé son assise et attire photographes, conservateurs, galeristes, collectionneurs du monde entier.
▲Exposition Fading la Galerie Mad Anne-Lise Broyer & Nicolas Comment, Fading, 2006
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▲Exposition Regarder VU: magazine photographique 1928-1940 la MEP
Photomontage de couverture par Marcel Ichac, n259, 1er mars 1933
MMF:Qu'est-ce qui vous parait avoir le plus évolué, du lancement du Mois de la Photo à cette 14ème édition de 2006, pour les organisateurs, le public, les créateurs ou les collectionneurs ?
JLM:Les jeunes de 20 ans, qui ont fait le succès du Mois de la Photo en 1980, ont aujourd'hui presque 50 ans. La 14e édition de 2006 accueille donc les enfants de la première génération, voire les petits-enfants. Inutile de dire qu'en 25 ans, le monde de la photo a complètement changé. Non seulement la photo est devenue objet de collection, mais elle connaît, grâce au numérique, un bouleversement sans précédent. La formule fonctionne toujours, elle est suffisamment souple pour s'être adaptée à cette évolution et à cette mutation. Et le désir reste toujours le moteur de cette manifestation dont un des buts essentiels est de permettre la rencontre du grand public avec des oeuvres photographiques de qualité.
     
MMF:Est-ce que l'on organise aujourd'hui une exposition de photographie comme il y a 25 ans ?
JLM:Bien évidemment non. Les choses sont devenues beaucoup plus compliquées, compte tenu de la valeur marchande des oeuvres. Je peux rapporter l'anecdote suivante : en 1980, nous avions organisé au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris une grande rétrospective d'Henri Cartier-Bresson. Un mois après l'ouverture de l'exposition, ayant réalisé une photo qui lui plaisait, Henri Cartier-Bresson a débarqué inopinément au musée, a demandé un clou et un marteau et a accroché sa nouvelle photo dans l'exposition. Ce serait impensable aujourd'hui.
▲Exposition Jeanloup Sieff, les années bazaar, New york 1961-1966 à la Galerie Baudoin Lebon
Jeanloup Sieff, Alfred Hitchcock posant avec Ina, Hollywood, 1962
     
MMF:En quoi votre rôle de commissaire général du Mois de la Photo est il complémentaire de celui de directeur de la Maison Européenne de la Photo ?
Et en quoi la manifestation « Mois de la Photo » et l'institution « MEP » sont-elles liées ?

JLM:Pour des raisons historiques, le Mois de la Photo a été organisé au sein d'une association qui gère aujourd'hui la Maison Européenne de la Photographie. Les équipes qui ont participé aux premières éditions du Mois de la Photo sont celles qui animent la MEP. C'est dans ce sens que la manifestation du Mois de la Photo et la MEP sont liées.
 
MMF:Pourriez-vous nous dire quelques mots du thème central du Mois de la Photo 2006, « La page imprimée »?
JLM:Pendant environ 50 ans, en gros de 1920 aux années 1980, c'est à travers la page imprimée du livre et du magazine que la photographie a été diffusée. Quand on demandait par exemple à un photojournaliste comme Don MacCullin pourquoi il faisait des photos en hauteur, il vous répondait : « Tout simplement parce qu'elles peuvent faire la couverture du magazine ». Sans parler des photographes qui, comme Ralph Gibson, ont créé leur propre maison d'édition pour pouvoir mieux maîtriser la mise en page et la présentation de leur travail. A l'heure de l'écran digitalisé, il n'est pas inutile de revenir sur cette période de l'histoire de la photographie.
 
MMF:Auriez-vous un conseil à donner au visiteur japonais de passage à Paris qui souhaite profiter pleinement de cette manifestation ?
JLM:Il existe un guide diffusé gratuitement qui répertorie les 65 expositions de la manifestation. Il faut en choisir une dizaine, pas trop éloignées les unes des autres, afin de pouvoir circuler à pied de l'une à l'autre, de profiter ainsi de Paris, de regarder en passant les vitrines des magasins et de s'arrêter dans un petit bistrot sympathique. Ils peuvent ensuite terminer leur visite à la Maison Européenne de la Photo, devant le jardin Niwa, créé spécialement par un des plus grands artistes japonais, Keiichi Tahara.
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Mois de la Photo a Paris
Durée de la manifestation
 
2006.11.1-2006.11.31
URL
 
Mois de la Photo:
http://www.mep-fr.org/
moisdelaphoto2006/fr/
10-home/default.htm


Maison Européenne de la Photographie:
http://www.mep-fr.org
 

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